Cette 7ème session a pour objectif principal de renforcer les connaissances et les capacités d’actions des jeunes défenseurs des droits humains de l’Afrique de l’ouest en matière des droits humains et de lutter contre la traite des personnes et les pratiques assimilées en Afrique plus spécifiquement dans l’espace Cedeao. Pendant plus d’une semaine, cette session de formation regroupera les jeunes venus de huit pays de l’espace Cedeao notamment du Benin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, du Mali, du Niger, du Sénégal et duTogo.
Selon le ministre en charge des Droits humains, René Bagoro, le thème retenu pour la présente session est d’une importance capitale pour le gouvernement burkinabè et pour la sous-région toute entière. Il a indiqué qu’à l’issue de la revue initiale du rapport du Burkina Faso par le Comité des droits de l’Homme en 2016, l’Etat burkinabè a reçu des recommandations allant dans le sens du renforcement de la lutte contre la traite des êtres humains et le travail des enfants par la sensibilisation, la formation des acteurs et la mise en œuvre effective des dispositions légales et réglementaires en la matière. «D’autres pays comme la Côte d’Ivoire, le Niger et le Mali ont reçu des recommandations aussi dans ce sens», précise-t-il, tout en soutenant que la traite n’est ni un phénomène isolé, ni un phénomène spécifique au Burkina Faso. «Son caractère transfrontalier implique une synergie d’actions de plusieurs pays et de plusieurs acteurs pour y faire face», dit le ministre Bagoro.
Selon les dires du président du CIFDHA, Urbain Yaméogo, la présente Université d’été vise à contribuer d’une part à la mise en œuvre des recommandations faites par les organes de traités des Nations unies aux Etats membres de la Cedeao relativement à la traite des personnes et au travail des enfants; d’autre part à la vulgarisation des instruments et politiques communautaires en la matière voire des législations nationales et cela, en vue du renforcement des capacités des jeunes et des organisations de promotion et de défense des droits humains d’Afrique de l’ouest.
En outre, il a notifié que cette session sera consacrée à la formation théorique et pratique des participants qui seront outillés sur les questions internationales de droits humains. «Cela leur permettra de savoir quels sont les instruments qui existent et qui régissent ce phénomène et comment les utiliser dans le cadre de la lutte et de la sensibilisation sur ce phénomène», affirme M. Yaméogo. Il a fait savoir qu’il y aura un appui beaucoup plus pratique sur le montage des projets au profit de ces jeunes afin que chaque pays, à travers ses représentants, puisse adopter un projet qu’ils vont contribuer à mettre en œuvre. Et, précise-t-il, cela vise notamment à outiller les jeunes pour qu’une fois de retour dans leurs pays respectifs, ils puissent agir en synergie et travailler à lutter efficacement contre le phénomène de la traite.
A noter que le Centre d’information et de formation en matière de droits humains en Afrique est une association de droit burkinabè créée en 2009 et officiellement reconnue en 2010. Il a pour objectif d’œuvrer à la promotion et à la défense des droits humains.